Si vous ne rédigez pas de testament, c’est l’ordre légal de succession qui va s’appliquer.
Cela signifie que votre succession sera dévolue à vos héritiers légaux, selon un ordre
préétabli par la loi.

En premier lieu, si vous avez des enfants ou des petits-enfants, votre héritage sera
partagé entre vos descendants et votre partenaire. Si vous n’avez pas d’enfants ou de
petits-enfants, votre héritage sera divisé entre votre partenaire et vos parents ou si
ceux-ci sont décédés vos frères et sœurs ou leurs descendants. Si vous n’avez pas de
famille proche, issue de vos parents ou de vos grands-parents, votre héritage ira en
totalité à votre partenaire. Enfin, à défaut de partenaire, votre héritage reviendra au
canton ou à la commune de votre dernier domicile.

Il s’ensuit qu’à défaut de testament, vos petits-enfants ou votre concubin, par exemple,
ne seront pas vos héritiers. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de rédiger
un testament si vous souhaitez décider vous-même de qui seront vos héritiers.
De même, si vous ne faites pas de testament, il appartiendra à vos héritiers de se
mettre d’accord sur le partage de la succession. L’ordre légal prévoit en effet
uniquement des parts de succession, sans préciser comment les répartir. Cela peut être
la source d’importants conflits ou tout simplement de difficultés pour vos héritiers
lorsqu’ils doivent se répartir par exemple un bien immobilier.
Il est donc important de rédiger un testament qui vous permettra :

1. D’identifier les biens qui feront l’objet de votre succession

Mentionner quels sont vos actifs afin d’être certain que vos proches auront
effectivement accès à vos biens. Il est en effet fréquent qu’au moment de la
succession, les héritiers peinent à identifier quels étaient les biens du défunt et où
ils se trouvaient (cryptomonnaies, prêt à un tiers, comptes à l’étranger…).

2. D’attribuer vos biens selon votre volonté

Dans un testament, vous pouvez instituer des héritiers, c’est-à-dire nommer des
héritiers ou encore effectuer des legs en faveur de proches ou d’institutions qui
vous sont chères.

3. De protéger vos héritiers, en particulier votre conjoint.

Le droit successoral vous offre des possibilités pour favoriser votre conjoint au
maximum, par exemple en lui laissant l’usufruit sur une partie de votre
succession ou en lui attribuant entièrement votre quotité disponible.

4. De nommer un exécuteur testamentaire. 

Dans un testament, vous avez la possibilité de nommer une personne de confiance pour gérer votre succession. La personne désignée aura pour tâche de
s’assurer que vos volontés sont bien respectées et faciliter le processus pour vos
héritiers.

5. De réduire les conflits

En précisant clairement vos volontés, vous réduisez le risque de disputes entre
héritiers. Un testament bien rédigé permet prévenir des conflits familiaux en
établissant des directives claires et précises.

En conclusion, rédiger un testament est un acte essentiel de prévoyance qui permet de s’assurer que vos dernières volontés seront respectées et de protéger vos proches.

C’est donc un outil précieux pour éviter les incertitudes et les conflits potentiels,
garantissant ainsi une transmission sereine et conforme à vos souhaits.